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QUELQUES CARACTERES GENETIQUES
COMPLEXES CHEZ LA MARANS

Coq Marans Noir-cuivré

Poussin Marans Noir-cuivré

 

 

LE CARACTERE GENETIQUE
EMPLUMAGE DES TARSES

 

La présence de cette caractéristique des pattes emplumées est impérative chez la Marans. Elle constitue l'une des marques essentielles de la race.

Ce caractère a été introduit chez la Marans par les croisements effectués par apport de races asiatiques du type Langshan. Il est aussi présent dans de nombreuses races , mais il est, dans le cas des unes ou des autres d'entre elles, exprimé de manière différente selon l'état et la combinaison des gènes modificateurs présents dans le génotype considéré.

Le symbole de la présence de "tarses emplumés" s'exprime par (Pti), gène autosomal et dominant, il peut cependant comporter trois types différents selon l'importance d'emplumement des différentes parties sur les pattes de certaines races. Un emplumement un peu léger est suffisant, il doit être bien visible, sans plus. L'excès d'emplumement montrant ainsi des "pantouffles" est un défaut.

Concernant la Marans, seuls les côtés extérieurs des tarses ainsi que des doigts extérieurs des pattes sont emplumés et cela, toujours dans une proportion raisonnable. En effet, du point de vue de l'ampleur, l'emplumage insuffisant est bien entendu sanctionné, lorsqu'il est un peu trop envahissant il doit l'être tout autant, surtout en présence de "manchettes" qui peuvent trahir un retour des croisements originels avec la Brahma notamment ou la Langshan.

En tout état de cause, ce caractère des tarses et doigts extérieurs emplumés chez la Marans constitue chez elle une sélection assez facile si la vigilance est appliquée.

Lorsque les sujets montrent une nette absence de toute trace d'emplumage sur les tarses, ils doivent être éliminés car ils peuvent engendrer une perte du gène obligatoire (Pti) qui est dominant.

L'exposition de tels sujets en tant que Marans type Anglais ne règle surtout pas le problème. La seule vraie Marans de race qui soit admise n'est autre que la Marans originelle comportant l'intégralité de ses gènes, "tarses emplumés" inclus.

 

 

LE CARACTERE GENETIQUE DE
CROISSANCE OU RAPIDITE D'EMPLUMAGE

 

En règle générale le caractère génétique responsable de la croissance normale et rapide du plumage des volailles est récessif et lié au sexe. Il a été déterminé et symbolisé par le terme (k+). Afin que les sujets en question arborent un plumage de croissance normale et non pas freinée (présence de k+), il est impératif que soient absents dans leur génotype les trois facteurs dominants de la série K, que sont: (K), (Ks) et (Kn), appelée "frein asiatique à l'emplumage".

De surcroît, les volailles affectées par le gène (k+) ne seront réellement normales pour leurs plumages de croissance qu'à la condition d'être porteuses, en plus, du facteur dominant (T+).

En l'absence de (T+), les sujets (k+) seront donc affectés par la présence de l'un des facteurs récessifs de la série T, que sont (t) ou (ts,) appelé "frein autosomal à l'emplumage".En quelque sorte, un poussin dont la croissance et l'aspect du plumage est naturellement rapide sera donc génétiquement, constitué par l'ensemble: [(k+), (T+)].

Les races sauvages de type Bankiva ainsi que de nombreuses autres races de type méditerranéen ont, dès la naissance, un emplumage rapide c'est à dire comportant déjà 6 rémiges primaires et presque toutes les secondaires bien visibles; ils sont donc [(k+), (T+)].

                 (k+)            pour :              absence de frein asiatique.

                 (T+)            pour :              absence de frein autosomal.

Nous avons incontestablement détecté la présence de ce type de facteur génétique réducteur dans certaines lignées de Marans, notamment les gènes (K) ou (Ks), voire (t) ou (ts).

Ceux-ci sont, par contre, difficilement identifiables entre eux sous réserve d'expériences complémentaires dans les élevages suivis par le MCF.

Cette caractéristique peut aisément se repérer par la présence d'un emplumement lent ou tardif des poussins jusqu'à au moins 10 jours et même plus selon les cas. On ne remarque que peu ou pas de plumes au niveau de la queue, des rémiges et sur le dos.
Citons ci après quelques éléments de reconnaissance de ces différents types de freins à l'emplumage afin de faciliter le repérage éventuel dans les jeunes sujets.

 

LE CARACTERE GENETIQUE DU FREIN ASIATIQUE DU TYPE K

 

Les facteurs concernés (K), (Ks) et (Kn) influent à des niveaux divers sur la rapidité de démarrage et de croissance des plumes, constituant un "frein" à l'emplumage rapide des volailles à l'occasion des toutes premières semaines d'âge.

-1- Le gène (K):

Il provoque simplement un emplumage tardif des sujets et se trouve présent chez plusieurs races bien connues et plutôt lourdes, en général d'origine asiatique, américaine ou anglaise telles la Brahma, le Combattant Indien ou autres Cochin et wyandottes…On comprendra que la Marans puisse être affectée à l'occasion par ce type de caractère génétique qu'elle hérite de certains de ses ascendants asiatiques.

 -2- Le gène (Ks):

Il provoque généralement un emplumage lent ou très ralenti durant les 12 premières semaines de vie; Il est ensuite sans aucune influence dès l'âge adulte. Certaines Marans pourraient être aussi concernées par ce caractère.

 -3- Le gène (Kn):

Il provoque quant à lui un emplumage très lent, presque très handicapant dans la mesure où l'on peut noter une vraie limitation de croissance du plumage, jusqu'à la quasi totalité de son développement voire même jusqu'à l'âge adulte. Il peut encore occasionner une limitation de taille de la crête ainsi qu'une atrophie de la glande uropygienne.
La Marans ne semble pas concernée par ce dernier
allèle qui, le cas échéant, doit être radicalement éliminé.

 

LE CARACTERE GENETIQUE DU FREIN AUTOSOMAL A L'EMPLUMAGE du type T

 

A l'inverse du frein asiatique à l'emplumage (K) examiné précédemment, il existe encore deux autres facteurs mis en évidence en 1933 puis en 1946, du type (t) ou (ts) qui sont responsables eux aussi d'un réel frein à l'emplumage.

Les animaux dits normaux sont, quant à eux, porteurs du gène (T+), dominant autosomal, c'est à dire non lié au sexe et qui n'agit qu'en la présence de (k+) dans le génotype : c'est à dire l'absence de tout frein asiatique.

-1- Le gène (t):

Il provoque un emplumage lent mais un peu moins tardif, c'est à dire jusqu'à un maximum de six semaines d'âge. La Marans pourrait être concernée par ce type d'allèle..

-2- Le gène (ts):

Il provoque quant à lui un emplumage nettement tardif jusqu'à l'âge de huit semaines au moins et la Marans pourrait aussi être touchée occasionnellement, mais là encore cela mérite d'être confirmé..

 

REPERAGE DES MARANS AFFECTEES D'UN FREIN GENETIQUE A L'EMPLUMAGE

 

Selon l'état des expériences à ce jour et qui méritent un prolongement, nous pouvons résumer les différences phénotypiques aux éléments suivants:

A la naissance:

Les poussins normaux [(k+, T+)] n'ayant aucun frein à l'emplumage ont des rémiges primaires, secondaires et des couvertures de l'aile visibles.
Les rémiges sont plus développées que les couvertures.
A l'inverse, les poussins affectés du frein à l'emplumage ne montrent pas de rémiges plus longues que les couvertures

A dix jours:

La différence entre les différents génotypes est plus nette qu'à la naissance.
Les sujets normaux [(k+, T+)] doivent avoir une queue de deux centimètres environ et leurs rémiges couvrent leurs flancs presque jusqu'à la queue.
Les sujets (K), par contre n'ont pas de queue et leurs rémiges sont déjà bien moins développées.
Les sujets [(k+, ts)] n'ont pas de queue, leurs rémiges secondaires sont normales mais il n'existe que trois ou quatre rémiges primaires.
Les sujets [(k+, (t)] n'ont pas de queue, il existe six rémiges primaires très raccourcies et aucune rémige secondaire ou, à la limite, très peu.

A huit semaines:

Les sujets normaux [(k+, T+)] montrent une queue qui a commencé à muer à partir du centre.
Par contre les sujets avec "frein à l'emplumage" ont des caudales plus effilées et plus molles à la base.

 

LES PROBLEMES OCCASIONNES PAR LES FREINS (K) OU (t) A L'EMPLUMAGE

 

Il convient de rappeler ici qu'une fois venu l'âge adulte, c'est–à-dire dès la maturité sexuelle, il n'est plus constaté de différence de plumage entre les différents sujets atteints ou non par ce phénomène. Le tri éventuel entre eux devient impossible après cet âge et souvent même bien plus tôt.

Nous avons donc à faire à un type de sélection facilitée dès la naissance. La simple élimination des jeunes repérables par un emplumement difficile, notamment sur la queue, le dos, les ailes, permettrait d'obtenir un assainissement assez facile des souches sur quelques années.

Par ailleurs, et puisque, lors des expositions ou concours, il n'est plus possible de distinguer les sujets concernés, étant tous d'âge adulte, nous sommes alors très tentés de penser que ce type de gènes réducteurs ne présentent apparemment pas d'inconvénients majeurs. De ce fait le risque existe d'un réel laxisme durable en matière de sélection sur ce point.

Il apparaît ainsi que ces types de "freins à l'emplumage" des jeunes, bien entendu héréditaires, non seulement n'apportent rien de positif pour la race, mais surtout peuvent occasionner quelques problèmes.

Ainsi, il fut découvert en 1988 que le frein asiatique à l'emplumage (K) notamment serait en liaison étroite avec l'existence d'un gène endoviral de la famille des virus provocant les leucoses. Les sujets avec freins (K) à l'emplumage seraient donc plus sensibles à ce groupe de maladies et s'avèreraient même moins performants.

Par ailleurs, leur emplumage lent ou tardif rend à l'évidence ces jeunes sujets plus sensibles au picage, ayant leur dos dénudé jusqu'à au moins quatre semaines et surtout, leurs plumes de la queue malingres et peu dures à la base jusque vers huit semaines au moins.

Rappelons qu'à cet âge, les sujets normaux ont leurs plumes caudales entièrement terminées.

Nous devons encore souligner que les sujets avec "frein à l'emplumage" montrent après abattage un nombre de "sicots" de plumes plus important que dans le cas des sujets normaux.

Enfin, nous devons ajouter que l'emplumage normal et rapide des jeunes poulettes Marans tend à favoriser une entrée en ponte plus précoce.

A contrario, l'allèle (K) permettrait cependant de favoriser une plus grande netteté de la "barrure" Coucou du plumage, voire de l'intensité du rouge dans le plumage des volailles…

Malgré la probabilité de cet attrait, qui resterait à démontrer plus longuement, et ces types de "freins" s'avérant plus ou moins handicapants selon les cas et assez difficilement identifiables entre eux, il semble en conséquence bien évident, dans la mesure du possible, de limiter si ce n'est d'éliminer tous les jeunes sujets Marans qui présenteraient l'un ou l'autre de ces gènes réducteurs.

 

 

LE CARACTERE GENETIQUE JARRETS DE VAUTOUR ou MANCHETTES

Le défaut des "manchettes" chez un jeune poulet Fauve à queue noire.

 

Les manchettes dites encore "jarrets" ou "bottes de vautour" sont constituées par des plumes très allongées situées sur la face arrière des cuisses et se dirigeant vers l'arrière de l'animal. En outre, elles sont toujours associées à la présence de l'autre caractère des "tarses emplumés".

Les manchettes sont dues à un facteur génétique autosomal et récessif que l'on symbolise par (vh).

Nous pouvons les rencontrer présentes et souhaitables chez certaines races telles les Sabelpoot, Sultane, Breda ou Barbue d'Uccle... Par contre chez la Marans comme la plupart des races emplumées, il s'agit d'un défaut grave à éliminer. Ce défaut est cependant assez peu fréquent chez elle.

Ces longues plumes assez raides se montrent envahissantes derrière les cuisses et dépassent même les articulations des tarses. Cette anomalie figure notamment parmi les principaux vices récalcitrants à éliminer dans la race Brahma entre autres et cela peut sans doute expliquer l'existence des retours ataviques occasionnellement présents chez la Marans.

Les Marans affublées de manchettes doivent être, bien entendu, écartées de toute sélection sans la moindre hésitation.

Il convient ainsi d'éviter de généraliser une imperfection dont on sait d'autant plus qu'elle est due, ici encore à un gène récessif, c'est à dire théoriquement irréversible s'il devait être généralisé.

 

 

 

LE CARACTERE GENETIQUE
AILES FENDUES

défauts d'aile fendue, avec rémiges en tire-bouchon et amincies.

 

Les ailes fendues constituent dans toutes les races de volailles une anomalie anatomique héréditaire grave. Elles montrent, aile ouverte, un vide plus ou moins important, selon les cas, entre l'ensemble des rémiges primaires et le groupe des rémiges secondaires.

Ces deux groupes de rémiges doivent toujours se joindre serrées dans une aile complète afin d'assurer un vol efficace.

Cette imperfection des ailes fendues est due à un défaut anatomique de la construction de l'ossature et des tendons de l'aile et apparaît plus exceptionnellement chez les races légères.

Selon Brandt et Willems, ce caractère des ailes fendues serait du à un facteur génétique simple, autosomal et récessif aujourd'hui encore non symbolisé.

Par ailleurs, il convient de préciser que d'autres anomalies voisines existent, toutes aussi graves dans les rémiges, à savoir les rémiges frisées, en tire-bouchon, qui se croisent ou encore les ailes qui s'affaissent.
Nous avons remarqué que le défaut d'ailes fendues de certaines volailles était concomitant avec une diminution de la largeur des rémiges. Ainsi, il a été remarqué que, lorsque les rémiges se montrent plus effilées, amincies, avec de surcroît certaines barbules non soudées, ces signes semblent alors précurseurs de l'autre défaut des ailes fendues; voir cet exemple:

Chez la Marans, les ailes fendues constituent un défaut héréditaire redoutable et tenace que l'on ne peut maîtriser que par une vigilance très suivie et la mise à l'écart de tous les sujets récessifs concernés.

 

 
 

LE CARACTERE GENETIQUE
PLUMAGE DUR ET SERRE AU CORPS

 

De nombreuses races de Combattants ont un plumage dur et collé au corps, occasionné par la présence dans leur génotype d'un allèle dominant symbolisé par (Ha).

A l'inverse, l'autre type de plumage bouffant ou mou que l'on rencontre chez la Cochin ou encore l'Orpington, par exemple, est un facteur récessif que l'on exprime par (ha+).

Ce dernier ne doit jamais concerner la race de Marans pour laquelle un plumage mou et bouffant est interdit.

Cette caractéristique d'aspect plus ou moins collé du plumage est d'importance chez la Marans notamment. En effet, celle ci est de nature à influer très directement sur la qualité de présentation de la silhouette générale bien typique de la Marans.

Cela étant dit, il faut cependant reconnaître que ce type de caractère de plumage dur ou de plumage mou semble également nourri d'un minimum de complexité non élucidée.
En effet, les cas sont assez nombreux de races présentant un emplumage plus ou moins intermédiaire entre les deux extrêmes précédemment exprimés, nous sommes amenés logiquement à soupçonner à cet égard l'existence éventuelle de gènes complémentaires qui viendraient affecter l'expression des allèles (Ha) et (ha+).

Quoiqu'il en soit, la Marans ne doit jamais être tolérée avec un plumage bouffant.

Ainsi, lorsque l'on saisit en mains une bonne poule Marans, on est souvent surpris, à l'inverse d'autres races, par sa masse réelle que l'apparence ne traduisait pas. En d'autres termes, la Marans comporte toujours un minimum de plumage serré qui tend à dissimuler sa masse.

 

 
 

LE CARACTERE GENETIQUE
COULEURS DES TARSES

 

Indépendamment de la couleur de la peau de nos volailles (peau blanche ou peau jaune par exemple) le derme des tarses peut être affecté par la présence de caractères génétiques spécifiques responsables de la couleur des pattes chez les volailles.

Il existe en effet deux gènes différents exprimés par les signes (id+) et (ID) et qui sont responsables de la présence ou non de "mélanine" (pigments noirs) dans la peau des tarses.

Le gène (id+) impose l'apparition de mélanine au niveau du derme des tarses qui montre alors un coloris gris bleuté pour les poulets à peau blanche (cas de la Bresse blanche par exemple).

Cependant, associé dans le génotype d'une race à peau jaune, les tarses apparaissent alors vert olive (combattant anglais Black-red et certains combattants du Nord).

Ce caractère assombrisseur des pattes (id+) est un caractère génétique récessif et lié au sexe.

Le gène dominant (ID) provoque à l'inverse l'absence de mélanine au niveau des tarses qui se montrent alors blanc-rosé pour les races à peau blanche (Marans ou Gâtinaise par exemple) ou jaunes pour les races à peau jaune (Combattant du Nord, Wyandottes…).

A ce sujet, profitons de l'occasion pour rappeler que certains gènes du coloris de plumage comme le caractère (B) "coucou", (Ewh) "froment" ou encore (Bl/Bl) "splash" sont accompagnés d'une action héréditaire d'inhibition de la mélanine, ce qui explique notamment que toutes les races de volailles au plumage "coucou" et "froment", dont la Marans, disposent de tarses invariablement clairs ainsi que leurs becs et ongles qui leur sont bien sûr liés génétiquement en couleur.

Néanmoins, pour les variétés à dominantes noires que sont les Marans Noir uni, Noir-argenté et Noir-cuivré, une présence de tarses clairs entraîne une difficulté supplémentaire dans la sélection des souches. En effet, ce caractère entre souvent en corrélation avec la présence d'un duvet et d'une sous-couleur claire ainsi qu'avec l'apparition de plumes blanches à la base de la queue ou de rémiges farineuses si ce n'est totalement blanches.

 

 

LE CARACTERE GENETIQUE
OREILLONS SABLES DE BLANC

 

La présence d'oreillons sablés de blanc est un signe d'impureté génétique par insuffisance de sélection ou par retour atavique dans la descendance du facteur "oreillons blancs".

Il convient de noter ici que le coloris des oreillons, aussi bien rouges que blancs, ne doit s'apprécier que chez les sujets d'âge adulte.

Les facteurs génétiques responsables des coloris blanc ou rouge des oreillons sont dus à un ensemble complexe de gènes associés qui sont à ce jour inconnus; le symbole demeure indéterminé.

Les Marans comportant les oreillons blancs ou plus simplement sablés de blanc sont bien entendu hors standard. Elles ne doivent comporter, comme pour la moitié environ des autres races françaises, que des oreillons rouges sans défaut.

A noter que ces dernières sont souvent issues des apports de sang des races asiatiques qui furent importées à la fin du 19ème siècle alors que la plupart des races à oreillons blancs sont pour l'essentiel issues des très anciennes races européennes et méditerranéennes.

 

 

LE CARACTERE GENETIQUE
POULE ERGOTEE

 

La présence d'ergots chez les poules après la maturité sexuelle est un phénomène rare aujourd'hui et bien entendu considéré comme défaut grave pour la Marans ainsi que pour la plupart de nos races de volailles.

Cette caractéristique a été décrite dès 1931 comme étant héréditaire et par conséquent d'origine génétique. Par ailleurs, il apparaît que, dès le 17ème siècle, il existait déjà des cas assez fréquents de poules avec ergots, lesquelles n'avaient d'ailleurs pas une grande réputation pour épargner la fragilité de leurs œufs…

Selon des expériences qui furent menées à partir de 1925 environ, les gènes héréditaires concernés apparaissent très complexes et imbriqués entre celui ou ceux d'entre eux qui semblent récessifs et d'autres qui apparaîtraient dominants, partiellement ou non.

L'hérédité de ce caractère génétique demeure aujourd'hui inconnue. Ainsi le symbole de cet allèle n'a jamais été défini.

Il convient de relater ici le fait, déjà fort ancien, qu'en ce qui concerne les races de vrais combattants de gallodromes, les poules ergotées sont précieusement sélectionnées dans le but de transmettre à leur descendance des qualités de longueur accrue des ergots des coqs de combat. Elles apportent, en plus, un gain démontré de vigueur et de vitalité pour elles ainsi que pour leur descendance.

Attention cependant à ne pas les confondre avec certaines poules souvent plus âgées qui, par le fait de maladies, d'accidents ou de blessures, voient leur activité sexuelle cesser et leurs dosages hormonaux se déséquilibrer.

De telles poules porteuses d'anomalies ovariennes peuvent alors comporter une réduction voire une disparition de toute sécrétion hormonale femelle et voir apparaître chez elles la naissance d'ergots.

Ce phénomène d'origine accidentelle n'a plus rien à voir, au cas d'espèce, avec la présence dans le génotype du facteur génétique "poule ergotée" décrit plus avant.

A l'évidence, chacun comprendra facilement que ni les uns ni les autres de ces sujets ne sont exploitables pour une sélection correcte de la race.

 

 

LE CARACTERE GENETIQUE
COQ DE COMBAT

L'aptitude au combat peut être sévère de par la présence de dispositions génétiques.

 

Les caractéristiques de combat de certaines races dites "combattants" sont dues, non seulement à des composantes d'origine héréditaire en matière d'entraînement et d'élevage spécifiques, mais aussi à des composantes d'origine purement génétique.

Les facteurs génétiques responsables de cette faculté ou de cette volonté à combattre ne sont pas identifiés à ce jour. Il semble en effet, que selon des expériences effectuées avec des combattants, les facteurs héréditaires responsables sont d'une transmission très complexe. Par ailleurs il fut remarqué une plus grande influence héréditaire des coqs en matière de transmission des deux différents caractères ou styles de combat que sont l'endurance et la vitesse. Il est donc impossible de nier une origine purement génétique à l'aptitude au combat de certaines races dites "combattants".

Concernant la Marans, la compétition entre coqs est toujours rude, particulièrement chevaleresque et de type endurant, mais encore, il est possible de constater de temps à autre une aptitude au combat entre deux poules pour des raisons de concurrence sociale. Ces combats sont toujours très courts mais leur style est rigoureusement le même que dans le cas de combats entre coqs.
De ce point de vue, il est possible d'admettre qu'une influence génétique issue des ancêtres combattants de la Marans puisse subsister aujourd'hui dans des proportions cependant limitées.

Lorsque ainsi, certains coqs se montrent vigoureux et particulièrement agressifs envers l'homme ou même l'éleveur, ils sont alors bien souvent délaissés, voire éliminés de nombreux élevages au détriment de cette vitalité supérieure qu'ils exercent naturellement dans leur milieu social.

Ce tri sélectif apparaît plutôt nuisible notamment au bénéfice de la bonne fécondation des poules et d'une amélioration éventuelle de la rusticité des souches que nous sommes en droit d'espérer de la part des coqs.

 

 

L'HEREDITE DES COULEURS DE PLUMAGES CHEZ LA MARANS

Les deux variétés Froment et Noir-cuivré en liberté...

 

Sans entrer dans le détail de l'origine des races gallines, nous pouvons dire que la grande diversité des coloris de plumages chez la Marans dérive de l'espèce sauvage du type "Bankiva" dont le plumage originel est le "saumon-doré" ou Doré-saumonné.

Ce coloris "saumon-doré" offre à la poule un camouflage parfaitement adapté pour lui permettre de mener à bien une couvée au sol et les poussins, d'un brun roussâtre rayé, sont ainsi moins exposés aux dangers.

Avec la domestication se manifestent des mutations, alors rendues possibles, apportant des différences avec la variété "sauvage", telles que par exemple les variétés Perdrix et Froment, différences ne concernant que le plumage de la poule, car celui des coqs reste quasiment identique. L'homogénéité de plumage des espèces sauvages s'explique donc moins par une réelle homogénéité génétique que par le fait que toute variation défavorable à la survie de l'espèce est immédiatement sanctionée par la nature (exemple: les albinos).

En l'absence de cette poussée de sélection naturelle, des modifications génétiques s'observent avec l'apparition de phénotypes nouveaux. Cela permet d'affirmer que l'espèce sauvage détient dans son capital génétique un grand nombre de caractères qui ne demande qu'à s'exprimer dès que certaines conditions sont modifiées.

En ce qui concerne le plumage, certains de ces caractères sont dominants comme le noir.
D'autres
récessifs comme le blanc ou le froment par exemple, ont alors toutes les chances d'y naître, par croisements consanguins, en devenant alors homozygote.

Par ailleurs, la Marans est particulièrement riche d'assez nombreuses variétés de couleurs et cela dès ses origines. Elle apparaît théoriquement présente dans la totalité des six familles génétiques de coloris des plumages existantes, ce qui est exceptionnel chez les volailles de race pures.

Les transmissions de caractères génétiques chez les volailles sont complexes et non encore totalement découvertes ou comprises mais le raisonnement en est strictement mathématique.

De la part de l'ensemble des éleveurs il est indispensable de respecter au maximum les cohérences génétiques d'une variété donnée et d'éviter toute fantaisie ou caprice qui n'auraient pas été naturellement démontrés par un raisonnement héréditaire fiable.

Concernant les missions du Marans-Club de France: Il est bien plus important aujourd'hui, de préserver avec sérieux et rigueur, les déjà nombreuses variétés actuelles et celles qui en dérivent génétiquement et directement, susceptibles d'homologation (par exemple Noir-argenté, Bleu-cuivré ou Bleu-argenté qui dérivent de la Noir-cuivré etc..), plutôt que, par jeu, d'en créer de nouvelles …

NOTA: Même très bien typées et très bien colorées pour le plumage, les souches ayant perdu la caractéristique de la ponte d'œufs "Extra-roux" telle que définie par le MCF ne seront jamais plus de vraies Marans !


 

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